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Les Bosses de Provence


Dimanche dernier j'ai enfin participé à ma toute première cyclo ! Les Bosses de Provence.

Je vous raconte tout !

Distance : 93 km Dénivelé : +1550 m

La compétition ? Pas pour moi...

Avant cela je n'avait pas vraiment fait de compétitions à vélo, à part la Cape Epic (ce qui est très logique...). Pourquoi ? Et bien cela ne m'attirait pas plus que ça et je pensais que mon niveau était bien trop faible, que c'était trop masculin, qu'il fallait avoir un physique d'athlète, etc. Bref, j'avais toujours une bonne excuse ! Mon état d'esprit a évolué depuis que j'ai participé à la "course de VTT la plus difficile au monde" après seulement quelques mois de pratique du cross-country. J'ai réalisé que la compétition était accessible à tous. Ce qui est important, ce n'est pas le classement par rapport aux autres, mais le dépassement de soi-même. Puis entre temps, j'ai pas mal roulé avec des mecs qui envoient, alors j'ai un pris un peu plus confiance.

Et quoi de mieux qu'une course pour tester son tout nouveau vélo ? Depuis le temps que je l'attendais, mon beau Tarmac est arrivé vendredi, soit deux jours seulement avant les Bosses... J'ai à peine eu le temps de l'apprivoiser qu'il fallait déjà que je prenne le départ d'une course !

Marseille tu m'avais manqué !

Samedi matin j'ai pris la route direction Marseille. Depuis mon déménagement, je n'y étais pas retournée et c'est non sans émotion que j'ai retrouvé cette ville qui m'a tant marquée. Après avoir retiré mon dossard l'après-midi, je n'ai pas pu résister à la tentation de faire un petit tour histoire de me dégourdir les jambes et revoir des lieux chargés de souvenirs. J'ai sorti le Tarmac du coffre et je suis allée en direction de la plage du Prado, puis j'ai continué par la Corniche (un classique !), le Vieux Port et enfin la Plaine : mon ancien quartier. Le soir j'ai eu droit à un super accueil par la famille de Manon. J'ai aussi retrouvé Gaël, membre de mes chers Massilia Bastards. On a bien papoté et englouti un bon plat de pâtes à la bolognaise, parfait pour être d'attaque pour la course !

Allez hop, c'est parti !

Le réveil a sonné à 5h30 le lendemain matin. Après les folles semaines de travail que j'ai eues ces derniers temps, additionnées à un bon rhume, ça piquait un peu... On s'est préparés, puis on a pris un bon petit-dej', avant d'aller rejoindre le lieu du départ à vélo. On avait environ 12 km de trajet. Rouler au petit matin dans Marseille, quand les automobilistes fous dorment encore, c'est tellement agréable !

Sur place on a retrouvé d'autres membres des Massilia Bastards : Flo, Gilles, Pierre et Adil. Je ferais le petit parcours avec Flo, Gilles et Pierre, les autres partiraient pour les 130 km. Je précise que trois d'entre eux (Gaël, Flo et Gilles) avaient choisi de faire la course en pignon fixe !

Le départ s'est fait en masse depuis la faculté de Luminy, puis on s'est lancés directement dans la première ascension (qui était loin d'être la dernière) : la Gineste. Cette route je la connais presque par cœur et j'avais peur qu'il y ait trop de monde et que je ne puisse pas grimper à mon rythme. Au final j'ai pu assez facilement me frayer un chemin et entamer la montée à mon allure de croisière (objectif principal : ne pas m'épuiser dès le départ). Dès le début j'ai eu cette sensation incroyable : le Tarmac roule tout seul ! Avec l'étude posturale en plus, je me sentais vraiment bien sur mon vélo. Au bout de la Gineste, il y a une descente assez raide sur Cassis et je la craignais un peu, surtout que je ne maîtrisais pas encore totalement ma nouvelle monture. D'entrée de jeu j'ai pris une bourrasque de côté qui m'a déportée et qui m'a un peu refroidie... Au-delà des 60 km/h, je n'étais plus très à l'aise sur le vélo et j'ai opté pour la sécurité, plutôt que la vitesse. C'est là que tous ceux que j'avais doublés en montée mon dépassée en descente.

Durant la suite du parcours les bosses se sont enchaînées (la course porte vraiment bien son nom) et toujours le même scénario : je gagnais des places en montée, que je perdais à nouveau en descente. J'ai reçu pas mal d'encouragements et de soutien de la gente masculine, c'est l'avantage d'être une des rares femmes sur une course. Sur plus de 1 000 participants nous étions environ une centaine. J'ai d'ailleurs croisé Nathalie Simon, la marraine de l'événement. Plusieurs mecs m'ont proposé de me mettre dans leur roue mais j'avais du mal à m'accrocher. J'ai même pris l'aspiration d'un tandem !

Il y a eu quelques chutes sur le parcours dont une assez impressionnante avec intervention des pompiers, ce qui a créé un énorme embouteillage en montée...

Je connaissais déjà toutes les routes par lesquelles nous sommes passés et c'était un vrai bonheur de les retrouver ! Des vues imprenables sur la mer, la Forêt de Font Blanche, le Col de l'Ange...

Le parcours se finissait à nouveau par la Gineste. Ce qui est assez étonnant avec cette route c'est que dans n'importe sens on a toujours le vent de face ! Et dans la direction Cassis-Marseille il y a principalement du faux plat. Je savais déjà tout ça, j'ai donc pris mon mal en patience et j'ai roulé seule (avec même un mec dans ma roue à un moment !). Quand j'ai franchi la ligne d'arrivée, je n'avais aucune idée de mon classement... J'avais mis 3h20 en tout.

J'ai retrouvé Flo qui avait fini avant moi en pignon fixe ! J'ai ensuite attendu Gaël qui était aussi en pignon fixe mais sur les 130 km. Il a franchi la ligne d'arrivée au bout de 5h30, en passant par l'Espigoulier tout de même (le plus haut col des Bouches-du-Rhône). Adil est arrivé un peu plus tard, épuisé ! Nous étions tous fatigués mais contents d'avoir fini cette course !

Et bien ce n'étais pas si horrible que ça au après tout...

Au final je suis arrivée dans la première moitié : 564/1 183 et 21e femme, donc pas trop mal ! D'ici la prochaine course, un petit entraînement dans les descentes ne me ferait pas de mal !

Pour une première cyclo je suis agréablement surprise. J'ai vraiment apprécié l'ambiance et je crois que je recommencerai . Il faut dire que tous les éléments étaient réunis : un nouveau vélo, un bon entraînement (merci les collègues), des routes que je connaissais déjà, les copains, le soleil...

D'ailleurs cette année je me lance un nouveau défi : je débute le triathlon ! Cela veut dire que d'autres compétitions vont arriver... Mais avant cela, il faut que j'apprenne à nager correctement et il y a du boulot... Je vous raconte tout ça prochainement !

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