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Debriefing de ma première course


Voilà c'est fait ! J'ai enfin pris le départ de ma toute première compétition de course à pied : les 13 km du Six-Fours Challenge !

Je ne pensais jamais faire cela un jour, comme quoi la vie nous réserve toujours des surprises ! Cela fait maintenant un an et demi que je pratique ce sport et je me suis inscrite dans un club d'athlétisme il y a un peu plus d'un mois. Comme je l'ai déjà évoqué dans un article précédent, j'avais envie d'évoluer, de me challenger et j'en avais surtout marre de courir seule. Quand je suis arrivée au club, j'avais pour premier objectif de participer à cette course qui a lieu à côté de chez moi. Mon entraîneur m'a alors proposé un plan d'entraînement sur six semaines. C'est là que j'ai découvert le fractionné : ça fait mal, mais c'est utile !

Quatre jours avant la date fatidique avait lieu ma dernière séance de fractionné : 5 x 1000 m, suite à laquelle j'ai eu une montée de fièvre... Début d'un bon rhume ! Pas question d'annuler la course, quoi qu'il arrive j'étais déterminée à participer ! Je n'avais pas fait tout cet entraînement pour rien !

Dimanche matin, réveil à 6h qui n'a pas sonné, heureusement qu'il y en a un pour me réveiller... Mal au crâne, un peu dans les vapes... je sens que le rhume est encore là... Tant pis, on fera avec ! Je prends mon petit dej', puis je me prépare, je sens que le stress commence à monter... Je rejoins le lieu de départ à pied (et oui la course a lieu vraiment à côté de chez moi !) accompagnée de mon copain qui a dû se lever lui aussi, le pauvre. Encore une fois, heureusement qu'il est là parce que je pars sans mon dossard sinon !

Plus on s'approche du parc de la Méditerranée, et plus on croise des coureurs qui s'échauffent. Je m'y mets à mon tour, puis je participe à l'échauffement collectif. Le cardio monte un peu et l'effet de groupe me booste ! Je rejoins alors le lieu de départ, je démarre Strava sur mon téléphone et d'un coup j'entends une détonation ! Ah déjà ? C'est alors qu'un troupeau s'élance (on est environ 600) et forcément je suis en plein milieu alors je dois marcher... Je m'attendais à plus dynamique comme départ ! La masse s'étale petit à petit et nous pouvons chacun trouver notre rythme. Je n'arrête pas de me répéter dans ma tête "Ne pars pas trop vite, ne pars pas trop vite..."

Je connais déjà bien le parcours et je double un à un des coureurs devant moi en essayant de garder un rythme raisonnable. Je n'ai aucune idée de mon allure (je n'ai pas de montre et je n'ai pas envie de sortir mon téléphone). Arrive le bois de la Coudoulière, je ne peux plus doubler personne et je me méfie des racines ! (conseils du coach). Retour sur la route, quelques supporters sont là dont (surprise !) mon chéri qui s'est dépêché pour m'encourager. Ensuite, la plage. Je cours sur le sable mouillé en évitant les vagues, ça casse le rythme ! Premier ravitaillement qui tombe à pic ! J'avais la bouche tellement sèche !!! (le stress je pense) Il fait déjà très chaud...

Je continue à mon rythme en doublant tranquillement. Bientôt l'Ile du Gaou (la moitié du parcours) et là je croise les mecs qui sont en tête du 21 km. Ils courent tellement vite ! Ils ont déjà fait le tour de l'île ! Comment c'est possible ?! Sur l'île je rejoins celle qui m'a encouragée à m'inscrire au club d'athlétisme. Elle est partie pour le 21, elle me dit de tout donner, c'est presque fini pour moi. Les ados du clubs sont là pour nous guider, ils sont en pleine forme et leur bonne humeur nous rebooste ! Je croise plusieurs tête que je connais dans l'organisation et les encouragements me motivent.

Tour de l'île terminé. On en est à 7 km, plus de la moitité ! Je peux accélérer un peu. Montée du Gros Pin : c'est là que les deux parcours se séparent (13 et 21 km). Je me dis que j'ai bien fait d'opter pour le 13 km ! Retour sur la plage, ça devient difficile là... en plus il faut monter des escaliers ! J'essaie tant bien que mal de reprendre mon rythme et je repère des personnes à suivre pour tenir jusqu'au bout. Les derniers kilomètres passent de plus en plus lentement. J'attends le 10ème km avec impatience... Après ce sera juste au mental !

Enfin le kilomètre 10 ! Arrive la montée de la Coudoulière... je l'aime pas celle-là mais je fais tout pour ne pas m'arrêter. En haut il y a mon copain qui m'attend, il me dit "Lâche pas t'es dans les 20 !" Hein ? Quoi ? Je suis à 1h20 ??? Ah non je suis dans les 20 premières ! Mais non c'est pas possible ?! Je vois l'arche de l'arrivée à l'entrée du parc de la Méditerranée mais il faut encore faire un tour de parc... Allez dernier kilomètre ! J'en peux plus !!! J'ai envie d'arrêter !!! Mais il faut continuer ! Un coureur me double mais se ravise. Il me dit "Je ne peux pas te passer devant juste avant l'arrivée, je te suis depuis tout à l'heure ! Allez vas-y ! Donne tout ! Plus que 100m !" Je vois l'arche on y est presque ! J'accélère (enfin... je fais ce que je peux) et j'entends "Allez Madeleine !" C'est une collègue de boulot qui est venue pour encourager son copain.

Je passe enfin la ligne d'arrivée ! Je suis perdue !!! Je ne comprends plus ce qui se passe ! Je cherche mon mec mais je ne le trouve pas... Il arrive avec une bouteille d'eau. Il me confirme que je suis dans les 20 premières femmes. Je suis dans un état second, j'ai envie de vomir... Vite du sucre ! Je n'ai pas faim mais je file au ravitaillement pour prendre des tranches d'oranges et des fruits secs. Je bois plein d'eau. J'ai chaud, je me sens mal. Je vais m'assoir à l'ombre. Au bout de quelques minutes je reprends mes esprits, ça va mieux ! On va voir les résultats. J'ai fait 1:09:30. Je ne sais pas si c'est bien et puis je constate que je suis 10ème sénior féminine. Ah ben ça doit être pas trop mal en fait ! Bon ben voilà c'est fini... J'ai mal aux pieds mais je suis heureuse ! J'apprends plus tard que les premiers du 21 km sont arrivés même pas 5 minutes après moi... ça me paraît inhumain !

Lendemain de la course : j'ai mal partout ! Je me sens déprimée ! Je pense que c'est la fatigue mélangée au fait que "ça y est c'est passé !" Je décide d'aller au travail à vélo pour détendre ces muscles endoloris. Pas d'entraînement le lundi soir. Je ne sais toujours pas quoi penser de mon chrono (je ne m'étais fixée aucun objectif) et je pense déjà à ma prochaine course : la Bandol Classic qui aura lieu le 10 juin.

Pour résumer : une première course c'est un grand saut vers l'inconnu. C'était peut-être seulement 13 km mais je me rends compte après coup que je m'étais vraiment investie dans ma préparation et il faut dire que j'avais un super entraîneur. Maintenant je sais à peu près ce que je vaux. Je sais ce que c'est de participer à une course. Je vais pouvoir me fixer de nouveaux objectifs et continuer à progresser !

L'année prochaine je serai dans l'organisation donc je ne pourrai plus participer au Six-Four Challenge mais le parcours est vraiment magnifique. Je conseille vraiment cette course !

Voilà une petite vidéo du week-end :


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